CRI – Extension de l’Ecole d’architecture de Bordeaux

centre informatique bordeaux

Maîtrise d’ouvrage Ministère de l’équipement

Maîtrise d’œuvre Pierre Goutti, Karine Louilot et Jacques Robert

Appelés à réfléchir à l’extension de l’Ecole d’architecture de Bordeaux, implantée sur le campus de Talence, les architectes ont opposé l’abstraction et la rigueur de leur intervention aux courbes et contre‑courbes construites dans les années 70 par Claude Ferret. Deux barres encadreront au nord et au sud l’ancien bâtiment, refermant un jardin. La barre sud, seule construite aujourd’hui, est un long parallélépipède de 50 m sur 10 m posé sur de fins pilotis métalliques de 16 cm de diamètre. Ce décollement, qui laisse visible à l’arrière une belle rangée de peupliers, permet aussi le stationnement des voitures à l’abri et le rajout occasionnel de petits volumes temporaires pour la durée d’une activité spécifique (prises de vues, maquettes, etc.). Au‑dessus, la « boîte », en béton est refermée par des pignons maçonnés et deux façades contrastées. Les deux plateaux sont éclairés au sud par la lumière dosée de fins percements horizontaux, aux dessus d’appuis filants. Au nord, ils sont éclairés en second jour par les impostes vitrées ouvertes sur la coursive, qui assurent en même temps la ventilation naturelle entre les deux façades. La largeur de la coursive varie de 1,50 à 3 mètres. C’est un lieu de déambulation et de rencontres, qui regarde vers l’école par un grand mur‑rideau à pans vitrés et lames orientables en stratifié. Il est équipé de bancs garde‑corps escamotables, réalisés d’une toile Batyline qui respecte la transparence du mur‑rideau. Les surfaces construites au rez‑de‑chaussée comprennent les locaux audio et vidéo spécialisés. Les accès aux étages sont marqués par deux escaliers en béton brut dont la masse s’oppose à la légèreté des pilotis. Le premier niveau est celui de l’enseignement vidéo, le second accueille l’enseignement informatique. Toutefois, ces deux plateaux sont conçus pour un usage évolutif et flexible. La façade est porteuse. Les poteaux intermédiaires répondent aux contraintes économiques. Economiques également, les cloisonnements sont réalisés en structure légère et les chemins de câbles laissés apparents. Un ensemble de points balises de couleur et de lignes obliques de fibres optiques animent la nuit la façade nord et la sous-face du volume.